
C’est fait. Ou quasiment. À moins d’une catastrophe toujours possible (mais l’incertitude n’est-elle pas l’apanage de la vie ?), Mobility TV va repartir… et de plus belle ! Le mercredi 1er juillet, très précisément. Un beau pied de nez au passage à l’adresse du virus à couronnes. Et surtout une contribution modeste au sursaut indispensable dont dépendra notre destin collectif.
Encore sous le choc de la sidération, puis de l’enfermement et enfin de l’anesthésie financière, nous voici donc condamnés tout simplement à affronter la plus grande catastrophe économique de l’Histoire. Pourquoi se cacher la vérité et appeler 1929 et 2008 à la rescousse ? Que gagne-t-on à fuir la dure réalité ? Pire encore, nous voici surtout condamnés à affronter un séisme d’une ampleur sans égale qui ébranle déjà les fondements mêmes de notre société. Chacun le pressent, le sent, le ressent…Témoin, la peur ancestrale que nous croyions avoir bannie à jamais et qui revient nous visiter. La peur du noir. La peur de la mort. Le confinement à perpétuité…
En réalité, la vraie réponse, c’est encore une fois la vie qui nous la donne. La vie qui toujours triomphe. Malgré les extinctions d’espèces. Malgré l’aveuglement des hommes. Malgré le mal qu’ils n’ont cessé de faire au long des millénaires, à la nature, aux animaux, jusqu’à leurs semblables. Prédateurs aveugles tout autant qu’implacables. S’ils venaient jamais à disparaître, la vie ne porterait pas leur deuil. Et ne leur dirait certainement pas merci.
À notre échelle, et sans hésitation puisqu’il s’agit rien moins que de conjurer le sort, nous prenons le double pari de la vie comme de l’instinct de survie de l’humanité ! Et donc aussi et d’abord le pari de l’automobile, à l’avenir de laquelle je n’ai cessé de croire depuis le 4 novembre 1986, à 8h du matin, dans les studios d’Europe 1. Ironie suprême, par un formidable retournement de situation, n’est-elle pas devenue aujourd’hui le mode de transport le plus sûr, le plus rassurant, le refuge ultime, en ces temps de psychose sécuritaire ? Et surtout, j’ai rebattu trop d’oreilles à psalmodier que la voiture était le transport de masse de l’avenir en termes économiques, écologiques et numériques pour ne pas m’obliger à repartir de plus belle au combat. L’avenir est grand ouvert. Tous nos espoirs et nos rêves y sont. Comment ne pas s’y précipiter ?
Publié par Pierre Mercier le mercredi 20 mai 2020